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Service

Retour
à la famille biologique

Lorsque les conditions le permettent, le retour d’un enfant dans sa famille d’origine est une étape essentielle vers la reconstruction du lien familial. Ce processus se fait avec prudence, accompagnement et préparation, afin d’assurer un environnement stable, sûr et affectueux. Notre rôle est d’accompagner à la fois l’enfant et sa famille dans cette transition, en apportant un soutien psychosocial, éducatif et matériel pour garantir la réussite de la réintégration.

Étapes du retour à la famille biologique

1. Évaluation familiale

Étude des conditions de vie, stabilité et capacités d’accueil.

2. Soutien aux parents

Accompagnement éducatif et social pour renforcer leurs compétences

3. Préparation de l’enfant

Écoute, suivi psychologique et visites progressives.

4. Rencontres encadrées

Reprise de contact dans un cadre sécurisé

5. Suivi après le retour

Visites régulières et appui scolaire ou social si besoin.

Qui est impliqué dans ce processus ?

Ce processus présidant à la sortie des enfants et des jeunes du dispositif de prise en charge, implique bien entendu toute l’équipe pluridisciplinaire de SOS Villages d’Enfants en Côte d’Ivoire, mais également les services de l’Etat et les communautés locales. Les services sociaux en particulier, constituent une sorte de relais une fois que l’enfant ou le jeune est réintégré dans sa cellule familiale

Quels sont les principaux résultats obtenus ?

Le processus de Réintégration en Famille Biologique a permis d’obtenir les résultats suivants pour la période 2021-2023

Qu’apporte ce processus aux enfants et aux jeunes ?

Le retour en famille biologique démontre plusieurs effets positifs pour l’enfant, à savoir :

  • L’opportunité de vivre une vie de famille équilibrée et accomplie ;
  • La reprise de sa position dans la chaine générationnelle familiale ;
  • Le développement d’un sentiment d’appartenance à la société ;
  • Une identification et une construction culturelle ;
  • La participation au système local de protection, ces enfants devenant des acteurs-clé dans leur communauté pour promouvoir les droits de l’enfant.

Cependant ces effets peuvent être réduits si la phase de réintégration est mal préparée. Par exemple, dans le cas d’un enfant considéré comme disparu et pour lequel les parents avaient déjà organisé des funérailles, il sera difficile pour ces derniers de l’accepter s’ils ne sont pas suffisamment préparés à son retour. Les actions ont permis aux enfants et jeunes de recevoir une éducation, incluant le fait de les protéger, de veiller à leur bien-être et de soutenir leur développement, ce qui a contribué à la construction de la personnalité et à l’équilibre de chaque enfants et jeunes.

Qu’y gagnent les parents & la communauté ?

Pour une réintégration en famille biologique réussie, il faut avant tout s’assurer que l’environnement de vie de l’enfant ou du jeune est propice à son retour. La coopération avec les chefs/ leaders de la communauté et les organisations communautaires est essentielle. De ce fait, les membres de la communauté avec l’appui des travailleurs sociaux, développent un cadre protecteur pour tous les enfants de la communauté. 
Celle-ci joue donc un rôle clé dans la réintégration de l’enfant. Quant à certains parents, ils bénéficient d’un accompagnement pour le développement d’AGR et jouissent d’un suivi psychologique. Ces actions ont pour effet de :
  • Renforcer l’indépendance financière de la famille afin d’améliorer la prise en charge adéquate de leurs enfants ;
  • Permettre aux enfants de se développer dans un environnement familial protecteur.
Pour l’Etat et la communauté, notre modèle de prise en charge incluant la réintégration en famille biologique est une solution adaptée aux besoins de l’enfant et aux exigences en matière de protection de remplacement. La réintégration d’un enfant dans sa famille biologique rejaillit également sur la communauté. En effet, la communauté peut être un levier de socialisation pour l’enfant et en même temps, le fait de l’accueillir dans la communauté permet aussi d’ouvrir le dialogue sur certaines pratiques néfastes et voir comment mieux respecter les droits des enfants en son sein. Ainsi, la communauté devient plus résiliente, constitue un soutien de poids pour la famille en étant plus solidaire et bienveillante en matière de protection

Quelles solutions a-t-on trouvé face aux obstacles ?

Les obstacles rencontrés sont généralement de deux ordres :

  • L’enfant peut refuser de réintégrer sa famille biologique à cause du niveau de vie de celle-ci, souvent en-dessous de celui dont il bénéficie à SOS Villages d’Enfants ;
  • Les parents sont parfois réticents à accueillir l’enfant en famille car ils ne se jugent pas aptes, au regard des moyens dont ils disposent, à offrir une prise en charge à la dimension de celle dont bénéficiait l’enfant à SOS Village d’Enfants.

Afin d’éviter ces situations, SOS Villages d’Enfants Côte d’Ivoire a pour habitude de travailler en proximité avec les enfants et les familles. Elle s’appuie également sur les organisations à base communautaires mises en place ; les structures de l’Etat pour faciliter l’adhésion de la communauté. Ces familles relient souvent leur situation de précarité à la prise en charge de leurs enfants. Une enquête sociale est donc faite pour mieux apprécier leur condition de vie afin de les soutenir par la mise en place ou le développement d’une AGR, et à travers un soutien et un suivi psychosocial pour leur redonner confiance en leur rôle de parents.